Un coup de foudre... Ou plutot de Poing { pv Nyx }

Allongée sur le sol, Nyx contemplait la nuit. La lune pleine luisait dans le ciel. Les etoiles l'entouraient de leur éclat d' argent. Après quelques temps de route, elle etait venue vérifier comment les soldats dépechés par son père s' integraient à la vie de la citadelle. Son devoir accomplit, elle avait décidé de rester plusieurs autres jours dans le bastion militaire. Elle ne souhaitait pas entreprendre le voyage de retour des aujourd' hui. La jeune vampire rêvassait, les mains derriere le dos. Elle etait sur le toit d' une des tours. Particulierement bien placée pour observer les environs, tant à l' interrieur qu' a l' exterieur des murs.

Ce fut d' ailleurs sa position privilégiée qui lui permit d' observer la naissance d'une bagarre. des hommes de differentes terres se battaient. A voix haute d' abord, ce qui permit à Nyx d' Ombreval de comprendre que l'un des deux groupes anatgoniste était composé de ses hommes. Puis, les premiers coups fusèrent. La vampire ne resista évidament pas. Elle sauta de son perchoir et rejoignit ses hommes en quatrième vitesse. Le temps qu' elle les atteignent, la bagarre avait déja pris de l' ampleur. Nyx ne réflechit pas et plongea dans la mélée. Elle frappa une première personne au visage. Esquiva un coup en se baissant. Balanca son pied dans un fémur. Les règles étaient simples. Chacun pour son camp. Tous les coups étaient permis, mais aucune arme n' etait mise en jeu. C' était une situation fréquente dans le camp militaire. Les vampires, et plus particulierement les soldats, adorraient se battre.

Nyx, future seigneur des terres d' Ombreval, ne faisait pas exeption à la règle. Quoiqu' elle soit plus farouche qu' aucun autre simple soldat. Ici, en plein milieu de la discorde, une jeune femme comme Nyx n' était pas un poids mort. Celle ci se délectait de l' exercice. Elle adorait se battre, et plus encore pour défendre sa proprieté. Sa cape volait autour d' elle tandis qu' elle se mouvait. Sa tenue de soldat lui permettait une aisance de geste associée à une solide protection. Si ses cheveux etaient prisoniers d' un lacet de cuir, ses yeux brillaient de l' éclat de la violence. Elle aimait frapper. elle aimait se battre. Elle aimait la sensation d' emportement qui etait sienne. La puissance de ses muscles décuplés par l' ivresse de la violence. Elle savait qu' elle faisait souffrir d' autres personnes, et son sourire s' en délectait. ils n'avaient qu'a pas insulter ses terres se disait-elle. Dans cet état d' esprit, l' Être de la nuit était dangereuse. Ses victimes s' éloignaient en boitillant. Ou restaient au sol.

Ce fut d' ailleurs le cas d'un des seul soldats qui avait reussi a la mettre au sol. Elle avait reussi à l' atteindre deux fois, au ventre et au menton. Elle avait visé ensuite son nez, quand elle recut un uppercut au ventre. Un peu sonnée par la violence du choc, elle n' eut a peine le temps de reprendre son soufle que déja elle se faisait expedier au tapis. Nyx haleta puis contempla son adversaire. Sans le détailler, elle brisa ce nez élegant qui lui faisait de l' oeuil. Il tomba sous le choc, inconscient. La bagarre continua quelques temps. Puis, malheureusement, elle prit fin.

Nyx d'Ombreval se laissa s' assoir sur lessol. Ils avaient fait match nul. Mais elle s' etait bien amusée. Une main entra dans son champ de vision.

"Allez debout tigresse ! Faut ammener les blessés à l' infirmerie ! " fit une voix moqueuse. Nyx releva la tete et saisit la main tendue pour se mettre debout.

" Merci Lloyd "

" vous avez fait du beau travail, Nyx d' Ombreval ! Va faloir réparer tout ça ! Quand vous n' etes pas la, il y a moins de blessés."

La vampire frappa gentillement l' epaule de son camarade, et se mit au travail en riant. Parmis les soldats inconscients gisait le vampire qui l' avait fait tomber. Son ventre pulsait encore au souvenir du coup qu' il lui avait porté. Elle l'ammena à l' infirmerie avec l' aide de Lloyd. Remarquant que parmi les cheveux d' ebene se distinguait une meche blanche. Chemin faisant, elle se faisait gentillement taquiner par son ami d' enfance, qui avait remarqué le regard qu' elle posait sur le corps inconscient.

Elle fit son devoir rapidement, s' atirant comme tout le monde les foudres des medecins. Puis, poussée par un instinct qui la dépassait, elle veilla le vampire à la mèche blanche. Quelque chose dans son coeur lui disait de proteger cet inconnu. Qu' il lui etait precieux. Avant que Nyx ne comprenne la nature de ses sentiments, il s' eveilla, un sourire douloureux sur les lèvres. Qu' il avait d' ailleurs ... Elle chassa ses pensées et se recentra sur lui. Elle se sentit imensément rassurée lorsqu' elle s' apperçut qu' il pouvait parler.

" Aïe vous ne m'avez pas raté , madame mademoiselle ? "

Nyx eut un sourire d' excuses.

"Mademoiselle. Je ne sais pas si j' ai reussi à vous briser le nez monsieur, mais vous aurez certainement du mal à vous en servir ces temps prochains ... Je suis contente de vous savoir reveillé si tôt, d' autre n' ont pas encore eut cette chance."

Nyx designa du regard un homme qui gisait dans un lit proche

"Vous êtes résistant monsieur "

Le vampire blessé prit une grande lampée de sang, dans le récipient posé a coté de lui. Nyx observa le liquide carmin avec un mélange d' envie et de dégout. Elle en était attirée de par sa nature, mais elle trouvait le sang froid et mort absolument immonde. Il avait surement commencé à coaguler, malgré les additifs qui enrayaient le processus. Nyx l' observait ouvertement. Elle sentit une vague de sentiments assez forts lorsqu'il s' étira. La jeune vampire eût le loisir de remarquer qu'Arès était bien bâtit. Particulièrement bien bâtit. Elle secoua la tête pour chasser les idées que lui soufflaient son imagination. Mais au delà d' un instinct résolument peu recommandable pour une jeune noble, elle ressentait le besoin indescriptible de rester avec ce vampire à la mèche blanche. Elle voulait veiller sur lui et le protéger, ne jamais le quitter.

N' étant pas sur ses gardes, elle ne sentit pas le bras glisser autour de sa taille. Elle devait le repousser, c' était incorrect, cette main n' avait rien a faire là.Néanmoins, elle n' en fit rien. Elle aimait la chaleur que procurait ce contact. Elle aimait son cœur, qui battait de plus en plus vite... Et si ? Et si ? Nyx recommença à rêver. La drôle de sensation, qu' elle ne comprenait pas entièrement, se diffusait dans son corps et la rendait faible. Et forte en même temps. Elle visualisa, en même temps que des pensées qui n' avaient définitivement rien a faire dans sa tête, un avenir avec cet homme. Une vie ensemble. Elle avait envie de tendresse, de partages, de rires, d'amour. D' Amour ? Elle se concentra sur autre chose. Le sang tout froid du récipient qui commençait a coaguler par exemple. Berk. Voila, elle ne se torturait plus.

Non , j'insiste je vous raccompagne a vos appartement et n'essayer pas de vous défiler , j'insiste ...


À contrecœur, Nyx accepta. Elle ne voulait pas qu' Arès ne voie où elle logeait, mais d' un autre coté, elle ne voulait pas le quitter. Elle sentait qu' elle ... Oh et puis non. Elle Lui sourit.

Bon, très bien, mais si vous ressentez la moindre faiblesse, je vous ramène sur le champ à votre lit ici, et le vous surveillerait personnellement.

Ils sortirent. L' air frais annonçait l' aube. Mais il y avait une texture particulière. Elle leva le nez exactement quand Arès leva ses yeux. Ensemble, ils constatèrent qu' il allait pleuvoir Elle faillit croiser son regard. Elle perdit ses yeux dans le lointain. Au fur et à mesure qu' elle tirait au clair ses sentiments, elle sentit la sensation étrange se répandre à nouveau dans son corps. Elle tenta à nouveau de lutter contre cette chaleur pourtant si agréable. Elle était bien. Elle passa la main le long de son ventre. Puis l' ôta en secouant son esprit. Arès lui parlait

vous êtes sure que Vous allez bien madame? C'est mon coup au ventre je pari , attendez voila un peu de sang

Elle lanca a l' outre un regard dégouté. Du sang en boite. Pire que du jus de pomme concentré. Du sang froid, pas frais, qui commençait a coaguler. Elle prit tout de même l' outre en peau et but une courte gorgée. Le gout métallique et grumeleux lui brula la gorge. Mais elle tacha de ne rien laisser paraitre. Par souci de politesse. Elle rendit l' outre a son propriétaire, qui s' abreuva a son tour. Elle vit une goute du liquide carmin qui faillit lui échapper pour courir le long de ses lèvres. Lèvres qu' il avait d' ailleurs assez attirantes. Non, elle ne devait pas penser ca. Elle cligna des paupières, dissipant ces pensées quasiment amoureuses.

Trop tard, elle avait prononcé le mot. Elle se concentra, sur ce que disait ce vampire qui la déboussolait tant. Pensant au sens des mots plutôt qu' a la belle bouche qui les prononçaient. A sa voix. Envoutante. Non, stop.

"[...]c'est très facile ... Vous êtes très connu au niveau des soldats et votre beauté et votre description circule dans les rang , très bien relayer par les hommes d'Ombreval qui relaye l'information avec d'ample description de vos combat et autre"

La jeune vampire rougit immanquablement. Elle avait envie de sermonner sa troupe des qu' elle serait rentrée. Elle n' aimait pas que des rumeurs se rependent sur elle. Même si elles étaient tres flatteuses. elle tourna la tête. Et reçut une goute d' eau sur sa joue en feu. Elle se fit d' ailleurs protéger de cette agression aqueuse par celui avec qui elle marchait? Il l' entraina sous un porche, a l' abri de la pluie. Mais malheureusement a l' exact opposé de chez elle. Elle regarda la tour en face d' elle, masquée par le rideau de la pluie. Elle devra traverser la cour inondée a son retour. Elle frissonna, soudain glacée. Arès s' éloigna d' elle. Mais non ! Tout son corps protesta, soudain comme vide. Soudain, elle se serra contre lui, en quête de chaleur. et également de la chaleur que procurait l' amour qu' il lui inspirait. Elle l' entendit rire, un rire chaud et agréable. elle le regarda d' un air espiègle. Il avait sa tête vraiment trop près de la sienne. Sans réfléchir, suivant son cœur, elle tourna la tete vers lui et l' embrassa. Elle se sentit étrangement bien, et n' arrivait pas a croire ce qu' elle faisait. Elle l' embrassait, comme jamais elle n' avait embrasser personne. Ce n' était pas un baiser d' adolescent, ou un baiser de désir pur. Il y avait autre chose. De la passion. De l' amour.

Se rendant compte de ce qu' elle faisait, elle se retira prestement. Se dégagea du porche brutalement. Elle était sous la pluie, et l' eau courrait le long de son corps et elle avait froid, et elle sentait qu' elle faisait une bêtise et que c' était pas ça qu' il fallait faire et que , et que ... Elle regarda cet homme, si magnifique, si admirable dans les yeux. puis baissa la tête, sous prétexte de se protéger de la pluie. Elle n' aurait pas du faire ça.

Je... Je... Monsieur , je n' aurais pas du faire ca. Je vous prie de m' excuser mais je ne sais pas ce qu' il m'a prit et ...

Elle se retourna. Ses vêtements humides ne volèrent pas autour d' elle avec leur grâce habituelle. Ils s' agitèrent piteusement. Elle prit un appui rapide, et s' éloigna vivement. Elle ne pouvait pas soutenir Son regard. Elle n' arriverait jamais a dresser ses instincts ... Elle eut une pensée pour son lycan, feu Raymond. Sa voix roula entre ses oreilles.

Maitre, si je puis vous donner un conseil, essayez de maitriser un peu plus vos instincts. Certes ils vous sont toujours utiles, mais j' ai peur qu' un jour ils ne vous desservent.

Comme souvent, elle l' avait envoyer bouler ce soir la. Elle soupira, agacée. Son cœur lui dictait de rester avec Arès, de ne pas s' excuser, de faire demi-tour et de le laisser la courtiser, la prendre dans ses bras, sentir son odeur, boire ses parole... Mais son éducation, et sa gène lui hurlait de ficher le camps. Avant qu' elle n' ait tranché, elle avait deja traversé la cour. Elle claqua la porte d' entrée derriere elle et se dirigea vers l' escalier.

Nyx n’ entendit pas Arès tomber, ni entrer dans la tour. Elle grimpa la volée de marches comme si elle avait le diable à la trousse ; bien qu’elle ait plutôt envie de qualifier le vampire a la mèche blanche d’ ange que de démon, et se précipita vers la porte de la salle de dortoir, dans laquelle elle entra comme un boulet de canon. La porte tomba sous la violence du choc et resta sur le sol, l’ air ébahi. Nyx d’ Ombreval stoppa sa course, pour secourir Tewksburry, son subordonné direct, qui commandait les troupes d’ Ombreval et veillait a ce que ses ordres soient respectés. Tewksburry était un colosse, aux muscles d’acier et au nom ridicule, allongé sur le sol les quatre fers en l’ air. Elle lui accorda un regard gené, s’ excusa et repartit au triple galop jusqu’ au fond du dortoir.

Là, il y avait une échelle de bois que la vampire agitée gravit en un instant. Elle menait à une vaste plate forme de bois, encadrée par une balustrade de chêne, et aménagée pour l’ heure en bureau. C’ était normalement le bureau de Tewksburry, mais Nyx en avait fait sa salle de repos le temps de sa venue. Une quinzaine de soldats tout propres mais parfois blessés refaisaient en riant la bagarre de tout a l’ heure. Nyx en fut agacée. Elle entendit ses hommes parler du vampire à la mèche blanche. Ils évoquaient le fait qu’elle soit resté avec lui. Quelques plaisanteries grasses fusèrent. Ils parlaient d’ Arès, celui qu’ elle fuyait depuis tout à l’ heure. Cela l’énerva et elle se hâta de faire régner le silence et le calme dans la piece.

« Tonnerre ! Sortez tous ! » rugit la jeune noble à qui la moutarde montait au nez. Plus surpris qu’ autre chose, les pieds des soldats cavalèrent jusqu’ a la sortie, et tous disparurent, obéissant. Seul demeura Lloyd, qui lui faisait face.

« C’ est le réveil du tigre ? » fit son ami en haussant un sourcil étonné.

Nyx feula méchamment, trop furieuse pour émettre un autre son. En bas, les hommes chuchotaient. Elle chassa son ami d’ un un geste vif du bras.

« Bon, excusez moi … Qu’ es ce qui vous a mis dans cet etat ? »

Lloyd voulait l’ aider ,la calmer, mais Nyx lui lanca un regard noir de ses pupilles lunaires, le bras toujours tendu vers la porte. Il obéit donc et descendit les périlleux barreaux. Avant que Nyx ne disparaisse de son champ de vision, il la pria del’ appeler si elle avait besoin de quoi que ce soit.
Il entendit la voix blanche de Nyx lui demander un baquet d’eau chaude. Il était inquiet, habitué aux sautes d’humeur de la jeune femme, il savait que l’ heure était grave lorsqu’ elle parlait aussi peu.

Tous les vampires présents dans le dortoir lui demandait ce qui se passat. Il fit signe qu’ il n’ en savait rien, et les rumeurs allèrent bon train. En sortant du dortoir pour aller chercher l’ eau, il croisa Tewksburry, son supérieur hiérarchique direct. Il remontait le fourreau de cuir brun qu’il avait oublié au rez de chaussé. Celui-ci le pris a part dans le couloir, loin des oreilles indiscrètes.

« Lloyd, savez vous qui est ce soldat qui vient de sortir de la tour ? »

« Quel soldat ? »

« Un homme qui m’a percuté, il a appelé la jeune Seigneur, il voulait lui parler. »

Lloyd soupira.

« Mademoiselle d’ Ombreval vient de rentre et souhaite rester seule. Je pense qu’il n’ est pas souhaitable d’ introduire cet inconnu »

Tewksburry regarda Lloyd de travers. Ce genre de phrases pompeuses ne lui ressemblait pas. Il y avait anguilles sous roche. Il ne dit cependant rien, et sortit chercher son eau chaude. Il eut le temps d’apercevoir au loin l’ inconnu. Mais à travers le rideau de pluie, il n’était pas reconnaissable.

Nyx avait ôté ses vetements dégoulinant, qui séchaient a présent sur la balustrade. Elle avait revêtu une robe, et serrait contre elle sa cape rouge. Elle se posait une foule de questions sur Arès. Sur son identitée comme sur les sentiments qu’elle elle éprouvait pour lui, et qu’ il éprouvait pour elle. Elle finit par reconnaitre le plus fulgurant coup de foudre de sa courte vie. Ressassant sans cesse ses sentiment, elle sombra dans le sommeil.

Au matin, elle s’éveilla plus légère. Il était encore très tôt, et personne ne s’ était levé. Elle rangea sa couverture et remit son habit de soldat, de nouveau sec. Elle décida d’ en apprendre d’ avantage sur cet homme qui serait sans doute lié a son destin. Évitant soigneusement le réfectoire, quoiqu’ il soit sans doute désert a cette heure, elle se dirigea vers la salle des registres, dont les épais volumes contiendrait sans doute quelques informations sur cet Arès, noble resté simple soldat.

Rien, il n’y avait Rien ! Nyx d’ Ombreval ferma l’épais manuscrit qu’elle consultait. Un nuage de poussière vint lui piquer les narines. Elle décida de prendre une pause. Ses espoirs de trouver quelques informations sur le vampire qu’elle aimait avaient été franchement déçus par ses recherches. Elle avait passé un certain temps à lire tantôt des pattes de mouches, tantôt une écriture penchée et élégante, qui ne détenaient aucun renseignement d’aucune sorte. Ce n’était pas possible, pesta t’elle dans sa tête. S’il était soldat, il était forcément inscrit dans les registres. Et ? Et si c’était un espion ? Un homme dans le camp des dragons et de la bouffe ? Non, impossible ! Mais alors d’où sortait-il ce bel Arès ? A moins que … Et si il lui avait donné un faux nom ? Non ! Il n’aurait quand même pas fait ca ! S’était elle faite avoir elle, Nyx d’ Ombreval ? Par un simple soldat qui jouait les Dom Juans ? Elle faillit de rage balancer le pavé sur le dallage, et se mit à tourner en rond.

Entendant un cliquetis d’armes, elle s’approcha de la fenêtre. Et elle le vit, lui, sur le terrain d’entrainement. Il parlait avec Tewksburry, l’air particulièrement agressif. Elle ne les entendait pas discuter, Mais vit aussitôt Tewksburry rentrer dans la tour, l’air mi excité, mi inquiet. Il n’y avait qu’une chose au monde, pour provoquer ce type d’expression sur le soldat : L’annonce d’une bagarre. Allons bon. Elle reporta son attention sur le vampire à la mèche blanche. Elle mourrait d’envie de descendre, de le secouer par les épaules et de lui faire avouer sa véritable identité ! Il la menait en bateau, c’était certain, sans aucune pitié pour la tornade d’émotions qu’il avait déclenché en elle.
Il la regardait d’un air moqueur, l’air de dire « ah, tu viens de te rendre compte du tour que je t’ai joué petite fille ? » elle le vit crânement abattre un oiseau de son pistolet, sortit et rangé plus vite que la lumière. Elle voulu, malgré son rang, lui faire un sublime doigt d’honneur bien mérité, mais un soldat empêcha son mouvement, en pénétrant dans la salle d’archive.

« Mademoiselle ! » appela l’homme hors d’haleine. Nyx se retourna et lui fit face

« Mademoiselle, Sire Sombresang –han-nous -han- défie pour un -han- un tournoi »

Sire Sombresang ? Arès était t’il membre de la famille royale ? Nyx fit signe à l’homme de le suivre et rassembla ses troupes. Ainsi, elle pourrait se servir de ces tournois pour exuter sa rage. Armée et soigneusement vêtue, elle mena ses hommes sans un mot jusqu’ au terrain d’entrainement. Il était là, devant elle, plus beau que jamais. Sa magnificence et sa noblesse créaient une aura autour de lui. Nyx percevait une rage semblable à la sienne dans cette aura. Il se courba, ironiquement. Elle le toisa, serrant les poings. D’un ordre, ses hommes dégainèrent leurs armes étincelantes de défi. Ils savaient parfaitement contre qui leur seigneur se battait, et se demandaient pourquoi. Cependant, leurs yeux brillaient de la lueur narquoise propre à intimider les adversaires. Ils ne regardaient pas leur jeune vampire, qui a même pas trente six ans se débrouillait pour s’embrouiller avec son souverain.

Nyx elle, eut un rictus arrogant, dévoilant ses canines blanches si longues qu’elles étaient semblables à des crocs, ce qui prouvaient son appartenance à la caste supérieure du vampire de sang pur. Elle entendit avec stupeur Arès hurler :

"Soldats, armes aux fourreaux garde a vous devant votre Roi !"

Elle serra les dents, voyant ses soldats obéir. Lorsqu’ elle vit l’homme à la mèche blanche révéler le tatouage qui ornait sa peau, prouvant qu’il était roi, elle resta un instant hébété. Arès était Roxo Sombresang. Il, Il, Il était le roi ? Elle était tombée amoureuse du roi, et lui, se jouait d’elle. Elle manqua de hurler. Elle voulut lui Sauter dessus et lui arracher les yeux. Ou peut être lui sauter dessus pour s’occuper de ce si bel amant. Mais elle fut retenue dans son élan, non mas par le fait que Roxo était le roi, mais par Lloyd, qui retenait prudemment un pan de son armure. Alors elle sortit une dague.

« Je vous hais Roxo Sombresang ! » fit-elle en lançant d’un geste vif cette dague sur l’homme qui se jouait d’elle. « Je vous hais autant que je vous aimes ! »

Lloyd ne réussit pas a contenir les ardeur de la vampire d’ avantage. Sa main glissa du morceau de tissu. Nyx se rua sur Roxo, aveuglée comme souvent par sa colère. Elle lança son poing une première fois. Il esquiva. Elle fit alors suivre son genou. Il esquivait toujours, la priant de se calmer.

Mais elle ne l’entendit même pas. C’est à peine si elle le vit remuer ses lèvres. Elle attrapa son autre dague et lui fracassa le nez du plat de la lame. Touché. Elle mit ses mains de sorte a faire ressortir ses griffes et le gifla. Elle se fit envoyer sur le sol. Nyx tenta de se relever, mais plus rapide qu’elle, le roi la maintint au sol du poids de son corps. La jeune femme serra ses doigts autour du manche de sa dague. Il la mordit. Au cou. Nyx se cambra, et lui planta vigoureusement sa dague dans le dos. En guise de réponse, elle se fit fracasser la tête sur le sol. Aïe. Elle sombra dans l’inconscience.

Rien, il n’y avait rien. Le noir, le vide. Enfin si, il y avait quelque chose. Une douleur sourde. Intense. Lancinante. A la tête. Oui, c’était ca, Nyx d’ D’Ombreval avait mal à la tête. Reprit le contrôle de son corps. Elle remua un peu. Rien n’était cassé. Par contre, elle avait mal a la tête. Et aussi au cou, comme si des crocs l’avaient blessés. Elle se souvint brutalement de la bagarre. Elle devait se calmer, ou elle allait réduire toute ses chances avec Lui. Rien que de penser a lui, l’agréable chaleur se rependait dans tout son corps. Il fallait qu’elle voit, qu’elle lui parle, qu’elle s’excuse, qu’ils discutent calmement. Et aussi qu’elle l’embrasse, elle en avait besoin. Elle pensait qu’elle aurait ainsi moins mal à la tête… Drôle d’idée. Elle ouvrit les yeux. Il était la, juste au dessus d’elle. Si beau, si tendre, si … Elle mit sa précédente idée a profit, Posant délicatement ses lèvres sur les siennes. Cela ne fit pas passer le mal de tête, contrairement sa on hypothèse tordue. Mais elle se sentait mieux. Apaisée d’être auprès de celui qu’elle aimait. Elle l’embrassa une seconde fois, lui sourit. Elle était calme, elle se sentait bien. Elle l’aimait. C’était clair, net et certain.

« Vous ne m’avez pas raté, Roxo Sombresang ! »

Elle dit cela d’un ton faussement méchant, plus joueur que mesquin, accompagné d’un sourire. Puis, elle posa une simple question.

« Pourquoi ? » Un mot qui résumait tout…

Tiens , cette phrase me rappelle quelque chose , pas a toi petit monstre ?

« Petit monstre …» Cela fit rire la demoiselle, qui se retint de tirer la langue à –désormais- Roxo. Il posa doucement un baiser sur ses lèvres. Nyx, débarrassée de sa pulsion meurtrière, savourait pleinement cet instant si agréable. Elle ne fit pourtant pas de commentaire sur cette appellation réductrice. Si les petits monstres faisaient autant de dégâts qu’elle, elle ne voulait pas se frotter aux gros. Et encore moins si les petits monstres faisaient sa taille. Elle pensa un instant que les dragons étaient de parfais candidats pour le rôle des gros monstres. Par conséquent, en tenant compte de ses antécédents, elle se permit une remarque rhétorique, l’œil pétillant. Elle était décidément de très bonne humeur. Il fallait qu’elle pense à se réveiller auprès du roi plus souvent.

« Mais je suis un monstre ! Ne suis-je pas un vampire ? »

Une remarque espiègle, qui en précédait une autre.

Mon lit est il suffisamment confortable pour vous Mademoiselle Nyx ?

Ah ? Elle n' était pas a l' infirmerie ? Nyx prit conscience du délicieux matelas sous elle. Mieux que le sien. Ne saisissant absolument pas l'ampleur de la situation - Elle était quand même seule avec un homme, sur un lit- qui aurait du suffire à la faire rougir, elle répondit plutôt, toujours souriante.

Une merveille. Je devrais songer à m' élever dans la société, si les lits en deviennent plus confortable !

Et le vampire a la mèche blanche répondit a sa question précédente, répondit a son pourquoi. Enfin, il se faufila d’ abord près de la jeune femme. Il avait l’air mal à l’aise de lui dévoiler le fond de sa pensée. Il n’appréciait peut être pas l’exercice. Nyx, au lieu peut être de se retirer, alla se blottir contre Roxo. Une partie d’elle était gênée par son comportement si ouvert, mais c’était plus fort qu’elle. Elle voulait profiter de la chaleur qu’apportaient les bras de l’être qu’ elle aimait. Enfin, il parla

« Pourquoi ... je ne sais pas ... je voulais voir la vie de soldats, être comme un homme du peuple, vivre... être anonyme »

Nyx vit des larmes perler dans les yeux de son amour. Elle le dévisagea, émue et surprise de sa réaction. Et un brin sceptique aussi, mais ca c’ est une autre histoire.

« Nyx , je voulais ... ne plus être roi , et je t'ai rencontré ... ce baiser , il ... il m'a profondément touché je croit que j'ai rencontrer la femme de ma vie . »

Houlà. Elle était perdue, ne savait que dire. Elle voulait des réponses, elle en avait. Plus qu’elle n’ en cherchait d’ ailleurs. Elle sentit un élan de tendresse traverser son cœur. Et elle inspira profondément pour chasser ce mammifère d’un endroit ou il n’avait rien a faire. Mauvaise idée. Elle comme Lui étaient couverts de sang. Et le sang de l’être aimé était le plus envoutant qu’ il soit pour le vampire amoureux. Oh. Non. Nyx déglutit. Une envie sans nom dessécha quasi instantanément sa gorge. Comment avait elle fait pour résister à cette odeur durant tout ce temps ? Mais l’élan de tendresse, qui était resté, l’ aida à garder la tête froide, et à combattre ses instinct. Brave élan. On a toujours besoin d’un cervidé chez soi.

Roxo en revanche, ne l’aidait absolument pas. Il embrassait Nyx, de la manière la plus délicieuse qu’ il soit, inconscient du drame qui se jouait sous ses yeux, et la jeune femme devait faire tous les efforts du monde pour ne pas le mordre dans l’ instant. Finalement, elle vainquit ses instincts, du moins pour le moment… Elle se rappela aussi qu’elle devait peut être lui répondre, ajouter quelque chose aux si belles paroles qu’il avait prononcé plus tôt. Mais elle avait peur de prononcer un mot de guingois, si bien qu’elle se tût. Lui ne garda pas bien longtemps le silence.

« tu accepte de dormir avec moi cette nuit? S’il te plait ? »

La jeune seigneur avala sa salive de travers. Et ouvrit grand deux prunelles écarquillées. Puis rougit.
Beaucoup. Ce qui jurait d’ ailleurs avec ses yeux pales et sa peau de neige. Qu’ importe. Elle ne savait que penser. D’ un coté, la tentation était grande, tres grande, de rester auprès de Roxo. Elle savait que des qu’elle s’éloignera de lui, elle se sentirait vide. Son était d’esprit de la veille était toujours frais dans sa mémoire. D’un autre côté « MAIS CA VA PAS LA TÊTE ? » résumaient tout a fait son silence. Et sa façon de penser. Elle ne pouvait pas accepter. C’est impensable. Nyx planta un pied de tomates. Et la soif qui brulait sa gorge se rappela a son bon souvenir. Oui, il y avait ca. Mais … ce n’était pas une raison… Le mal de tête se rappela également. Graah, ce n’était pas croyable. Elle jura, dans sa tête à destination de ce fichu corps dont les instincts n’étaient pas compatible avec une vie civilisée NORMALE.

Pendant qu’ elle pensait ainsi, elle était restée parfaitement immobile. Lorqu’ elle s’ en rendit compte, elle cligna des yeux et son visage reprit vie. Une vie hésitante aux joues vermillon

« Je…. Je ne crois pas que ce soit possible. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, j’ ai encore assez mal a la tête et je pense que ce soit mieux que je reste seule. Je… Je vous aime depuis trop peu de temps Roxo et je n’ arrive pas a imaginer que nous dormions ensemble… Enfin si je peux mais je ne peux pas. Pas tant que je suis une personne sencée. »